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Portait d’une intermittente du spectacle : Florence, violoncelliste

B.M (Etre Intermittent) : Bonjour Florence, qui êtes-vous ? Pouvez-vous vous présenter ?

Florence H. : Je m’appelle Florence, je suis une violoncelliste… éclectique ! Née d’une famille de musiciens, ma « carrière » a pourtant connu des débuts un brin chaotiques…Toute petite, alors que baignée dans la musique, ce qui me fascinait, c’était… Les chevaux. 

B.M : Quel est votre métier aujourd’hui ? Comment êtes-vous devenue violoncelliste ?

F.H : J’ai donc rêvé tout mon enfance de devenir cavalière professionnelle, sans qu’on m ‘en laisse la possibilité : j’étais encore « trop petite ». Quand j’ai atteint l’âge légal promis pour pratiquer l’équitation, onze ans, ce fut un nouveau refus, pour cause de dangerosité. J’ai donc fini par m’intéresser pour de bon à ce qu’il y avait de plus présent autour de moi : la musique. 

J’avais déjà fait un an de solfège sans grand enthousiasme, et puis je suis tombée, au détour d’une présentation d’instruments, amoureuse du violoncelle. Quelle chance de n’avoir pas fait d’équitation ! Ce fut le coup de foudre, et j’ai travaillé assidûment pour rattraper les années perdues. Tant et si bien que j’ai fait mes débuts dans la fosse d’orchestre de l’opéra de Limoges (où j’ai fait mes études) à 16 ans, avec Pelléas et Mélisande, s’il vous plait ! Un sacré défi pour la novice que j’étais.

J’ai donc commencé ma carrière par du lyrique, ce qui est très formateur. Et depuis, la fosse est toujours restée ma maison, l’opéra, mon grand amour.

A 17 ans, j’ai gagné le concours national du Royaume de la Musique, où j’ai obtenu le Prix d’Honneur. Ce qui m’a offert celui, incroyable, de jouer en soliste l’année suivante le final du concerto de Saint-Saëns, accompagnée par l’Orchestre philharmonique de Radio France, au Studio 104. Quel souvenir ! Malheureusement, ce concours n’existe plus aujourd’hui. 

À 18 ans, je suis partie continuer mes études à Paris. Je suis entrée sur audition à l’orchestre Colonne à 21 ans, puis à l’Orchestre de Bretagne à 23 ans. J’y ai passé six ans de bonheur (et six « Galop » d’équitation, mon permis moto, mon brevet de pilote, et pas mal d’heures sur une planche à voile : on ne s’ennuie pas à Rennes !), pour finalement suivre mon mari et retourner à Paris. Plus personne ne me connaissait après six ans d’absence, j’ai mis plus de six mois à décrocher mon premier job. 

Ensuite, les choses se sont enchaînées, j’ai pu vivre la musique de manière plus éclectique : beaucoup de théâtre musical, avec Savary à l’opéra-comique, avec la Comédie-Française, au théâtre Mogador, des tournées internationales avec de grands artistes de variétés, des remplacements dans les grands orchestres, et pour mon plus grand bonheur, à l’Opéra National de Paris ! Fosse for ever…

B.M : Quel est votre quotidien d’intermittente du spectacle aujourd’hui ?

F.H : Voilà donc 25 ans que je suis une intermittente heureuse ! Cependant, à mes débuts, les (à l’époque) ASSEDIC m’ont plongée dans des tourments inimaginables. Je me souviens de l’angoisse quand il fallait faire la queue avant l’ouverture à 8h, rue Vicq d’Azir ou Cours des petites écuries, pour espérer voir un conseiller avant la fermeture !  Le moyen le plus sûr de n’y passer que 3-4 heures, était d’arriver le plus tôt possible, quitte à attendre ensuite des heures dehors. Il fallait marquer son nom sur une petite liste en attendant d’être appelés par ordre d’arrivée… 

Je vous jure que je n’exagère pas ! Les imbroglios inextricables, les tracasseries sans fin. Et surtout un stress absolument insupportable. 

Les nouveaux arrivants dans la profession ne se rendent pas compte à quel point Pôle emploi a progressé depuis quelques années. Tout en restant hélas effroyablement compliqué ! Ma vie a réellement changé le jour où, après avoir vu mes indemnités bloquées pendant plusieurs mois à cause d’une incompréhension absurde de Pôle emploi, durant laquelle tout le monde se renvoyait la balle, un miracle est arrivé dans ma vie : Etre Intermittent !

B.M : Qu’est-ce qu’ETRE INTERMITTENT vous apporte, et comment ETRE INTERMITTENT vous aide ?

F.H : Enfin quelqu’un pour défendre mes intérêts, comprendre cette nébuleuse inextricable, naviguer à vue dedans, en déjouer tous les pièges. Après des abîmes de solitude et d’angoisse, je me sentais enfin soutenue ! J’ai surtout récupéré illico les indemnités dues, ce qui je vous l’assure, m’a fait des vacances. Il y a une chose difficile à expliquer et incomparable chez Etre Intermittent : il s’agit du soutien psychologique, le fait d’avoir au bout du fil des gens accueillants, rassurants, détendus et compétents, qui vous prouvent qu’il n’y a pas de problème sans solution.

Bien sûr, il y a des applis qui font très bien les calculs et pour beaucoup moins cher. Mais vous restez toujours seul et désemparé en cas de problème. Etre Intermittent possède tous les filons, les bonnes infos, a vu passer des centaines et des centaines de cas, qu’ils ont appris à résoudre.

Il y a une vraie stratégie, une vraie réflexion collégiale. C’est capital à mon sens. À partir du jour de mon inscription, je n’ai plus jamais été angoissée à l’idée « d’affronter » Pôle emploi. Entendons-nous bien, les gens qui y travaillent font certainement de leur mieux, mais ce dédale était pour moi angoissant, épuisant. Il ne l’est plus. Et ça n’a pas de prix. Bien sûr, on peut trouver que cela revient cher… Je l’ai pensé aussi parfois, lors des périodes creuses que j’ai traversées. Mais je pense que cette aide est incomparable.

Et puis que de temps et d’argent gagnés, puisqu’ils préparent toutes les démarches à votre place, vous accompagnent pas à pas pour remplir les fichus formulaires, adoptent la bonne stratégie pour optimiser l’indemnisation !

De plus, étant « aux frais réels », je déduis mon abonnement des impôts, dans la catégorie « cotisations professionnelles ». Malgré la période difficile que nous venons de traverser, jamais je ne renoncerai à mon inscription, tant le confort moral qui va avec cet abonnement m’est devenu indispensable. Je pense même que le moment est particulièrement bien choisi pour s’offrir ce soutien.

B.M : Merci beaucoup Florence, pour votre témoignage, dans lequel on perçoit bien votre passion pour la musique, les difficultés inhérentes au statut d’intermittent du spectacle, mais aussi et surtout votre détermination sans faille.

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